Un beau billet plein d’enthousiasme découvert sur le blog de John Bell cette semaine. John occupe des fonctions importantes chez Ogilvy mais ça ne lui interdit pas un certain lyrisme quand il parle de l’avenir de sa profession.
Dans cet article, il décrit une révolution à venir dans le monde des agences. Révolution essentiellement motivée par le contexte économique défavorable, mais également par l’émergence des nouveaux moyens de promotion et d’évangélisation.
L’avenir des agences traditionnelles et des autres acteurs du secteur (agences média, agences RP, agences spécialisées) est bien difficile à anticiper. Si des tendances se dégagent : selon John, les agences RP s’en sortiront bien et les agences média ont du souci à se faire ; il est un peu tôt pour jouer les Cassandre. Nous verrons.
Toujours est-il que John, dans le but de participer à cette révolution, encourage des pratiques qui me semblent simples, mais singulièrement séduisantes.
Ces propositions sont construites autour des axes suivants :
- Implication des populations
- Innovation permanente
- Période de test recevable
Fort de son expérience de membre du board de la Womma, John nous incite à l’échange et à la mise en pratique. Si les discussions occasionnées par les conférences et les meetings peuvent être constructives, rien ne vaut la réalité du terrain.
Alors, pourquoi ne pas tenter de mettre en place des laboratoires de marques dans des lieux de passage ? 5 clients et un ticket d’entrée à 200K€ et voilà le concept de John prêt à être déployé. Nous suivrons la mise en place ou non de son « Open Lab » (oui je confirme, John, le nom doit être retravaillé).
Un certain nombre de places à Paris avait déjà épousé un modèle analogue (lointain cousinage dans l’idée en tout cas) sans forcément réussi à survivre.
Les exemples remontés dans l’article comme ce salon de coiffure « tendance » impliquant des marques me laisse un peu sur ma faim : c’est une très belle façon de se différencier et de faire des RP mais de là à valider un modèle ou le concept de John, il y a un monde.
De manière générale, je suis convaincu par le fait que les grands acteurs du commerce et les entrepreneurs de taille plus modeste devraient se fédérer pour créer leurs propres espaces de test, non pas en catimini et dans des conditions d’études, mais à travers la mise en place de conditions réelles. Comment anticiper les besoins et les motivations d’inconnus ? Quelle valeur apporter à des études dont les schémas et les modèles sont souvent très éloignés des parcours clients usuels .
Sur le Web, les opportunités sont grandes autour de ces problématiques.
À la place de John et avant d’ouvrir un laboratoire en dur - je tenterais l’expérience « virtuelle ». Je m’interroge d’ailleurs sur les coûts d’une telle action pour un e-commerçant et surtout sur les retours attendus.